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San Francisco

« C’est une maison bleue adossée à la colline, on y va à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là ont jeté la clé. San Francisco s’embrume, San Francisco s’allume, San Francisco où-êtes-vous ? Liza et Luc, Psylvia attendez-moi ». On aurait pu aussi dire « C’est un vieux toxico adossé à la mairie, on y vient pieds nus, on ne frappe pas, ceux qui vivent là n’ont pas de chez-soi ». Une blague provocante pour montrer la puissance du choc que nous avons reçu et qui perdure.

Malgré un certain aspect déroutant que j’expliquerai plus tard, j’ai un meilleur souvenir de San Francisco que de Los Angeles, contrairement à des amis pour qui c’était l’inverse. Et il y a des maisons bleues. LA, on dirait qu’il est seulement possible d’aller d’un centre commercial ou du taf à chez soi, de s’enfermer quelque part. Je ne sais même pas ou ils font les magasins tellement tout semble caché. SF, c’est une ville pleine de contrastes et très stéréotypée. Au niveau ambiance, ça ressemble à Boston, de taille humaine, au bord de l’eau et au style européen.

On a enfin eu nos places et nos terrasses si agréables. C’était plaisant de s’y promener mais aussi déstabilisant. On croit se balader tranquillement mais à chaque quartier son atmosphère. Je vais pouvoir parler que du peu qu’on a vu. Quand je dis « taille moyenne », c’est à l’échelle européenne. On s’est concentré sur 4 zones : celle de l’hôtel (le quartier branché et bobo de Hayes Valley), la Marina (le quartier touristique avec Alcatraz et les lions de mer), le quartier hippie (on a fini par le trouver) et Palo Alto (sud de la ville, telle la banlieue parisienne).

On a essayé d’en faire un autre mais on avait envie de partir en courant. A la place, on longeait les murs. On cherchait le fameux vieux tram nous conduisant à la Marina qu’on avait hâte de découvrir. 2.50 dollars le ticket. Le quartier intermédiaire entre le South of Market et Financial District (quartier des affaires). Merci au monsieur de la sécurité d’une banque choisie au hasard de nous avoir indiqué le chemin et donc de nous libérer de ce quartier en plein abandon. Des junkies par dizaines de tous ages, livrés à eux-mêmes, déambulant dans les rues. Certains étaient unijambistes, probablement des vétérents de l’armée. Le rêve américain ? Plus pour tout le monde apparemment. Dans Hayes Valley où nous logions, c’était plutôt la belle blonde faisant un footing avec son Starbucks et son chihuahua vêtu lui aussi d’un survêtement.

Première activité après un bon repas chez Maman et une bonne nuit de repos : Alcatraz. Ce n’est plus la canicule de Los Angeles, il fait un froid de canards mais on y verra des lions de mer. D’abord, direction la prison. On longe la baie et ses énormes hangars permettant de se repérer. On n’est pas les seuls à avoir eu cette idée mais pas de file d’attente car on a réservé bien en avance les billets sur internet. On attend notre heure d’embarquement au Starbucks, la seule chose à faire aux alentours après la boutique de souvenirs. Je parlerai plus en détails de la visite et de la Marina ainsi que du reste dans les prochains textes. Ville intéressante qui aurait mérité qu’on y reste un ou deux jours de plus pour se faire une idée plus précise et insolite. On a fait les quartier populaires. On a eu un sentiment de frustration contrairement à Los Angeles où on a eu l’impression d’avoir tout vu.