Santa Monica

Santa Monica, la fête foraine la plus connue au monde. Trop impatients, on était passé en voiture lors de notre premier jour de road-trip à Los Angeles. On se demande si ça va être animé comme on l’imagine. L’ambiance de nos stations balnéaires françaises puissance dix. Pour enfin découvrir la fameuse grande roue, on prend le bus rapido 3. Le même bus qui nous conduira à l’aéroport. C’est très pratique et il est vraiment rapide.

On arpente les rues et on est agréablement surpris. Une charmante ville avec nos terrasses et rues piétonnes tant espérées. Il aura fallu attendre la fin du séjour pour les avoir. On a très faim, on repère un restaurant type bistrot qui a l’air sympa. Il y a un peu de monde à 15h, signe qu’ils servent encore et que ça doit être pas trop mal. On se pose à l’extérieur. On ne regrettera pas d’avoir fait patienter notre estomac et de ne pas être rentré dans le premier fast-food croisé sur la route. Une bonne note bouffe finale.

Quand on sort de table, il est déjà 16 heures, on décolle direction la plage. On est venu pour ça. On passe par dessus l’autoroute pour accéder au célèbre remblais et ses maisons à étages multicolores. C’est ici que je me sentais dans la série Beverly Hills car ils étaient souvent à la plage. Il fait doux et chaud donc on décide d’attendre le coucher du soleil sur la plage. Elle est immense et magnifique. Le sable est fin, il y a des grosses vagues. Le ponton supportant la fête foraine Pacific Park est situé dans le prolongement d’une des plus grandes rues de la ville et sépare la plage en deux. Il faut prendre le chemin et l’escalier plus haut.

On a passé un long moment dans les parages à alterner plage et contemplations adossés à la rambarde. On observait les pécheurs qui se faisaient piquer leurs poissons par les oiseaux. On a aussi eu le temps d’apercevoir un lion de mer au loin qui nous paraissait bien trop près de la plage et plein d’hérons se baladant bien trop près des gens. Tout ce qui représente cette partie de la Californie, la California dream road. On ne s’en lasse pas et c’est tellement dépaysant. On s’occupe comme on peut : on va se prendre un thé à emporter, on tourne autour de la grande roue et on se dit qu’elle est beaucoup plus petite qu’elle en avait l’air, on écoute des concerts de rue.

Niveau commerces, ce n’est pas aussi bling-bling que la Marina de San Francisco mais si le ponton avait été à La Baule, il y aurait eu des créperies à la place des glaces. Du sucre et des burgers à profusion, les Etats-Unis. De plus, un effort avait été fait pour la décoration, deux statues de dauphins tronaient au centre et étaient en raccord avec le paysage. La longue attente en valait le coup. Le coucher de soleil se dessine peu à peu. Le spectacle est superbe. C’est le plus long et le plus beau que j’ai vu de ma vie. Un magnifique mélange de couleurs. On est nombreux à l’admirer. C’est romantique. N, si fleur bleau, a dû penser la même chose.

On est fatigué et demain long voyage en avion. Pour terminer la soirée en beauté et parce qu’on a la flemme de chercher une autre adresse, on retourne à notre bistrot de l’après-midi. Beaucoup de monde, de l’ambiance et bien situé dans une rue pas trop bruyante. Ce n’est pas les grands boulevards de Los Angeles. On prend deux dernières margaritas. Comme on a encore faim avant de se coucher et qu’il commence à être tard, on va au fast-food en face de l’hôtel. In-N-Out Burger, meilleur et plus digeste que Macdo. J’ai presque pas eu mal au ventre. Il valait mieux pour affronter la journée du lendemain qui ne sera pas de tout repos et qui ne se passera pas du tout comme prévu. Pire que la fois en voyage en Croatie où on était rentré à l’appartement sans nos bagages et qu’on avait du les attendre une semaine.

Un retour en avion catastrophique. Tout commence normalement, on se réveille à 7h, on marche 10 minutes pour aller au bus qui nous conduit à la navette. Direction le Terminal 7. Tout s’est bien enchaîné. On se dit même que le séjour s’est super bien passé, qu’on a eu aucune galère hormis notre pneu qui a failli nous lâcher dans la Death Valley. Surtout que le chauffeur, voyant qu’on n’avait pas de monnaie pour les tickets et qu’on avait un avion à prendre, nous a laissé rentrer dans le bus gratuitement. On arrive en avance à l’aéroport à l’heure et on se dit qu’on aura même le temps de se prendre un bon petit-déjeuner. On découvre qu’il n’y a pas de personnes dédiées à l’enregistrement de notre compagnie United Airlines et qu’on doit le faire nous-mêmes. Pas de problème, il suffit de peser et puis c’est passé nickel à l’aller.

Là, ça se gâte, la machine nous demande si on est d’accord pour régler 200 dollars. « Bah non ! ». On appelle une assistante et on lui dit qu’il y a une erreur. Elle nous répond que non. Panique. Elle nous dit qu’il y a la possibilité de rajouter un autre bagage en soute. « Mais où acheter un sac ? » « Quel est l’intérêt de nous faire tout ce bordel alors qu’on a le droit à deux bagages d’un total de 40 kilos ? ». Une autre madame était dans les parages et nous propose gentiment un carton et du scotch. On perd toute l’avance qu’on avait et on trie nos affaires pour y mettre que celles ayant le moins de valeur. Ensuite on scotche à triple tour le carton déjà défoncé à la base. C’est comique. A ce moment-là, on arrive encore à en rigoler un peu. On est choqué du prix, de la situation et de la solution trouvée à notre problème. En plus, au moment où on repèse pour voir si c’est bon, on découvre que le poids était bien en dessous de 37 kilos comme elle a dit. On a mis que 7 kilos dans le carton donc elle pesait à la base 30 kilos et donc la balance de la machine était truquée.

C’est parti pour la deuxième étape : celle de l’embarquement. On regarde si notre avion est affiché pour connaître le numéro de la salle d’embarquement. On voit un vol avec deux heures de retard et je dis à N en rigolant « Imagine, c’est le notre ! ». Il voit écrit « Paris » et me répond « C’est le notre ». On rigole beaucoup moins d’un coup. Ca commence déjà à faire trop. Repanique, on a une escale d’une heure à New-York. « Comment on va faire ? ». On court au service client mais il y a une longue file. On est rassuré car le personnel semble trouver une réponse satisfaisante aux client qui partent avec le sourire ou du moins pas énervés. On attend une heure et le monsieur nous propose de prendre un vol qui part dans cinq minutes. On se tape un sprint, le premier. On arrive à la salle d’embarquement où les gens sont censés être en train d’embarquer mais ils n’embarquent pas. Je commence à craquer nerveusement. L’avion n’arrive pas. On décolle finalement avec 1 heure de retard. Une énième question se pose « Est-ce qu’on va réussir l’escale à San Francisco qui n’est plus que de 15 minutes ? ».

Répit de courte durée. A San Francisco, c’est reparti pour un sprint. J’ai mal aux genoux, je n’arrive pas à suivre. Une fois installés dans l’avion, soulagement, on ne va pas devoir annuler notre train à Paris. Par contre, « Est-ce que les bagages ont eu le temps de s’installer eux aussi ? ». Pour couronner le tout, on se trouve à coté de la famille la pire de l’avion avec deux enfants trop grands pour passer 10 heures sur les genoux de leurs parents mais pas assez en âge pour avoir leur propre siège. On a qu’une hâte, que cette journée cauchemardesque se termine. Mais encore 10 heures, une escale tendue et un train à prendre à Montparnasse. Ce retour passe beaucoup moins vite que l’aller. J’ai fini mon livre, les enfants pleurent et font le bordel dans le couloir et je dors déjà très mal à la base en avion. Je craque de plus en plus. Je parie beaucoup sur les films et la bouffe. Miracle, nos bagages nous ont suivis ! D’autres dans la même situation que nous ont eu moins de chance car on les a aperçu au service des bagages perdus.

Arrivés à Paris, on ne prendra pas le RER mais la navette. On est des zombies, des morts vivants. Une hibernation de deux jours est prévue. Ca tombe bien, on est en transition entre Paris et Nantes. N est en vacances avant de commencer son télétravail et moi je suis en recherche d’emploi. Par contre, ce sera hibernation chez les parents, n’ayant pas de logement non plus. Tant mieux, on va se faire bichonner. United Airlines, compagnie à éviter.