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Venitian à Las Vegas

On n’a pas encore complètement récupéré des 10h30 de route Los Angeles – Bryce Canyon et du réveil à l’aube à Pangwitch. Même si Bryce en valait largement le coup. Arrivés à l’hôtel, on a déjà envie de se mettre au lit. Mais non, on est à Las Vegas. On décolle, on longe à pied notre rue déserte, on a choisi de ne pas prendre le monorail, envie de se dégourdir les jambes et de découvrir les environs. Las Vegas ne se limite pas à Las Vegas Boulevard, the Strip. Notre programme : les hôtels Venitian et Paris.

On s’en doutait, on est rapidement entouré de gens déjà alcoolisés en début de soirée. On passe d’abord devant un palace somptueux avec son canal et ses fontaines. On rentre mais c’est le désert, des boutiques de luxe. Un extérieur prometteur mais un simple centre commercial à l’intérieur. On continue notre parcours, collés l’un à l’autre, on a presque peur. Plein de bars à margaritas et de salles de jeux. Le royaume de la thune, de la bouffe et de l’alcool. On entend une énorme détonation, on est devant un spectacle. La simulation d’un volcan en éruption. Sans intérêt comme tout le reste. Un énorme gâchis mais il fallait le voir de nos propres yeux. Las Vegas n’est pas prêt de disparaître. Par contre le lac artificiel Powell, il est bel et bien en train de fondre.

On arrive au Venitian. Ce n’est pas tout à fait comme je l’imaginais. Je pensais que les canaux ne se trouvaient qu’à l’intérieur. En fait, ils font le tour du bâtiment et un petit tour au milieu des bars. On en choisit un au plus près. On boit notre première margarita. A chaque pays lointain son cocktail et son vin. En Thaïlande, on buvait des mojitos et pas de vin. Au Brésil, des caipirinhas et du vin rouge chilien. En Californie, des margaritas et du chardonnay californien. Les gondoliers sont à fond dans leur rôle. Ils crient des chants vénitiens même s’il y a personne dans leur barque. On soupçonne un management pas top pour obliger les employés à se ridiculiser à ce point-là. Si c’était utile comme un parc d’attraction à sensations, je l’accepterais davantage. Qui rêve de faire un tour en gondole au milieu de poutres en plastique sous un plafond bleu en toile ? Y a rien de romantique. Au bar, on voit les plats passer sous notre nez et on hésite à commander ici. Mais seule la bouffe peut nous forcer à rester encore un peu. Je sais que si N mange ici, il ne voudra pas aller à « Paris ». Il était encore moins emballé que moi.

On poursuit notre route en contournant une femme topless qui distribue des tracts. On longe le Strip par des escaliers et des passerelles. Comme à Venise, je n’imaginais pas la tour Eiffel présentée ainsi. Elle est deux fois plus petite, 165 m. Il y a aussi un faux ciel qui la transperce au niveau des pieds. Ca n’a aucun sens. Soit le ciel est beaucoup trop bas, soit la tour Eiffel est beaucoup trop haute. Bref, on s’y croit encore moins que juste avant, en Italie. Le restaurant est en rez-de-chaussée. Les petites rues dans le fond de la salle de jeux sont un peu plus réussies.

Il est temps de rentrer faire dodo. On ne rentre pas à pied cette fois-ci, on prend le monorail qui se trouve à coté de la grande roue. 5 dollars le ticket à la borne. Pour résumer, si autant de monde se rend à Las Vegas, c’est sûrement parce qu’il s’agit d’une escale pour la plupart des road-trippeurs. Entre amis, ça peut être un retour à la civilisation bénéfique et l’occasion de faire la fête. En couple, c’est plutôt par curiosité et l’occasion de boire une margarita qui fait son petit effet. Oubliez l’idée de se faire un restaurant romantique. Vous n’en aurez pas de tout le séjour.