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Randonnée Lopes Mendes à Ilha Grande

Le temps devant se gâter en fin de semaine, nous décidons de faire la randonnée Lopes Mendes dés le deuxième jour, le mardi. 10 km et 500 mètres de dénivelé en 4 heures. Moi « Regardes, le début de la randonnée est par là, c’est indiqué  » N « Mais non regardes c’est trop flippant ». C’était bien par là. Nous montons pendant 15 minutes, une pente raide, je suis déjà essoufflée et transpirante. A chaque fois que nous montons, nous espérons enfin descendre pour atteindre la plage. On se demandait si on se dirigeait pas plutôt tout en haut de la montagne pour une vue panoramique. Un peu plus loin, l’inverse se produit. N « C’est par là, c’est étrange mais c’est indiqué » en me désignant un buisson coupé en deux. Moi « Non c’est pas possible ». Un groupe en revient, nous regarde paniqués et nous dit en rigolant que c’est bien par là avec des mots tels que « spiders » et « hard ».

Au bout d’un moment, le bruit des vagues nous rassure enfin. Arrêt à deux plages paradisiaques, dont une cliché avec sa balançoire, avant d’atteindre celle la plus belle. Envie d’un coca bien frais en route, entre deux points, vous tomberez sur un cabanon tenu par une famille locale qui vous ravitaillera comme pendant un marathon. A Lopes Mendes, pas facile de se baigner avec des lentilles dans ces énormes vagues faisant le bonheur des surfeurs. Après cette longue rando, 40 minutes de retour sur nos pas pour récupérer le taxi boat, une longue balade d’une heure en bateau bien reposante. « On a fait tout ça à pied !? ». 5 euros par personne.

D’après la femme de l’accueil de notre poussada, cette randonnée était de niveau facile. Nous n’avons pas le même degré de difficulté. C’est pour cela que je vous conseille d’enfiler des chaussures adaptées et de mettre dans votre sac  à dos plusieurs bouteilles d’eau, crème solaire et spray anti-moustiques. Après l’astraphobie de N à l’arrivée de l’orage lors de notre journée sur le sentier Martel, je découvre sa  phobie des coups de soleil et des boutons de moustique, l’héliophobie. Le rituel du pshitt du spray vêtements puis du spray peau ainsi que l’obligation de mettre les produits dans le sac à main m’a tout de même évité d’en avoir.

Après l’effort, le réconfort, nous arrivons pour l’heure du goûter et de l’apéro ce qui donne café – gâteau – bière. Les bières nous attendaient bien au frais dans notre frigo privatif. C’est l’apéro de la caïpirinha qui est l’apéro des grillades. Comme vous pouvez le constater, on est loin de l’ambiance survoltée sur des rythmes de samba. Nous ne l’avons pas recherché car pressés par le temps, nous avons choisi le dépaysement de la nature au dépaysement culturel. Mais cela signifie qu’il n’y a pas de la samba partout au Brésil comme on n’entend pas constamment de l’accordéon en France.

Devenus accroc depuis la rando des Gorges du Verdon, nous en avons fait une autre deux jours plus tard une fois mes courbatures apaisées. Celle de l’aqueduc, plus facile, boucle de seulement une bonne heure mais possibilité de faire 6 km de plus si l’idée vous prend de changer de parcours et de rejoindre la plage de Feiticeira. Nous avons failli la faire à trois, en compagnie d’un toutou que nous avons renommé « le boulet » qui espérait qu’on s’arrête pique-niquer au bout d’un moment. Contrairement en Thaïlande, les chiens en liberté omniprésents ne semblent pas errants, ils ont juste faim.