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Piscines naturelles à Madère

Nous faisons une pause rando et optons pour les piscines naturelles au nord de l’ile. Il fait encore beau, parfait. A environ deux heures de route, nous voilà à Porto Moniz. Le trajet en voiture a été comme d’habitude à la fois agréable et hasardeux. Les vaches de Madère se baladant au bord des routes et quand il y a du brouillard, eh ben on risque de foncer dedans. « Mais comment sont-elles arrivées là ? ». On s’est arrêté comme d’habitude à de nombreuses reprises.

On a rajouté l’ouest américain à notre panorama en plus de l’Ecosse, l’Irlande, l’Angleterre, le Pérou, l’Amazonie, les Antilles. Là c’était le summum niveau féérie. Autant de nuages que de montagnes. Tellement de douceur que nous avons l’impression de rêver. Des cascades de nuages que nous avons envie de toucher.

Arrivés à bon port, nous avons très faim. Nous repérons un restaurant qui ne paie pas de mine, on dirait même un snack. Mais il semble plus chaleureux que les autres autour. C’était très bien. En apéro, il sera compliqué de résister au bolo do caco, leur pain traditionnel à base de patate douce coupé en deux tel un préfou et garni de beurre à l’ail. Attention, c’est addictif.

Revenons à l’essentiel de cette journée : les piscines à 1,50 euros l’entrée, des vestiaires nickels et plusieurs bassins au choix. On choisira celui pour enfants exposé au soleil et permettant de rentrer progressivement dans l’eau. Même si la solution est de rentrer direct sans réfléchir. C’est ce que je ferai sous les regards jaloux. L’eau est gelée et une fois dedans je grelotte pendant 5 minutes avant de me sentir bien. Revigorant. A faire car c’est une activité inédite vue sur l’océan. Réelle impression de nager dans la mer mais avec des escaliers et aucune vague. A Porto Moniz, il y a la possibilité de prendre un téléphérique comme dans le centre-ville de Funchal et au jardin botanique.

Le retour s’est fait par une autre route, la cote ouest d’après mes souvenirs. Des miradors pour voir l’eau turquoise en second plan des grandes et belles étendues d’herbe que les vaches occupent librement. Arrivés à la maison, soirée machiste. Les hommes vautrés avec leur bière à la main. Les femmes à la cuisine. Retour à l’état primaire. Globalement, ils ont autant participé à la vie en communauté que nous. Ce n’est pas ça le problème. En deux secondes, on sent une régression de leur part. On sait qu’il ne faut plus rien leur demander, même un « oui ou non » à une question. C’est comme ça, on ne peut rien y faire. Ils ont fini par revenir à l’état humain. Une énième bonne journée qui se termine paisiblement et dans la bonne humeur.