Habana bus tour à La Havane

Habana bus tour à La Havane

On n’a pas de programme, on marche dans les rues sans trop savoir où on va, on se retrouve sur la place principale et on voit un bus rouge hyper touristique passer. Nico se rappelle que sa collègue lui avait conseillé de le prendre.

On a toujours évité ce genre d’activité privilégiant les transports publics au milieu des habitants pour une immersion optimale. Comme on évite les grands hôtels, les voyages organisés, les excursions réservées sur internet. J’ai entendu dire que les touristes ne pouvaient pas prendre les bus. Ces bus ultra bondés où ils sont collés contre la vitre. Ce n’est pas une grosse perte.

Ce bus nous donnera des idées, on monte dedans. Je fais ma malpolie, je laisse Nico se débrouiller pour payer et je cours au 1er étage ouvert aux 2 premières places. Je suis super fière de moi. Très agréable voyage au soleil avec vue dégagée. Je vais vous donner le parcours. Ça vous évitera d’être dans la même situation que nous : possibilité de sortir aux arrêts mais n’osant pas ne sachant pas où on est. Pas de voix off mais pas de plan non plus.

Le bus relie la vieille ville aux autres quartiers de la capitale. L’aller-retour dure 2h30, 5 cucs la journée par personne (3,5 euros), 9h-18h, toutes les 30 minutes.

– Parque Central

– Le Malecon, bord de mer

– Le Vedado

– Cimetière Cristobal Colon

– Miramar

Le bus passe d’abord par le long bord de mer appelé Malecon. On repère cette ballade sans s’y arrêter. Nous n’avons reconnu que la Plaza de la Revolucion où nous ferons une halte. Nous refuserons de regarder tant que nous ne sommes pas mieux instruits sur cette révolution. Sans internet, nous lisons seulement la partie « histoire » de notre guide. Il a été très compliqué de se connecter durant tout le séjour tellement qu’on a fini par y renoncer. On a mis un certain temps à comprendre qu’il fallait une carte, una « tarjeta » d’après le personnel de la casa. On a aussi mis du temps à comprendre que cette carte n’était pas une carte bleue. On ne comprenait pas qu’elle nous parle de wifi payant sans accepter notre carte bancaire. En fait, il faut se demmerder et aller dans une boutique. Sans enseigne, pas facile de repérer les magasins. Donc on a été à l’accueil d’un grand hôtel. C’est un cuc l’heure (0,88 euros), il y a un code valable dans tout le pays. Et ça ne fonctionne pas partout, voire quasiment nul part. Ça met plus les nerfs qu’autre chose. J’imagine qu’à Varadejo, il y a moins de souci.

Pour en revenir au voyage en bus, après moins de 2 heures sur la place, on rejoint l’arrêt en longeant des rangées de vieilles voitures multicolores. Elles sont superbes mais personnellement, voir tous ces touristes se prendre en selfie en route ou devant et le nombre de sollicitations, j’ai fini par en être blasée. Je me demandais s’il fallait réserver en ligne en avance au moment où j’avais envisagé de l’inclure au programme. Pas besoin, il y en a autant que les taxis jaunes. Finalement, on le fera ce tour en voiture mais involontairement à la toute fin du séjour pour rejoindre l’aéroport alors qu’on avait seulement commandé un taxi. C’est vrai que c’est marrant comme expérience.

Pour en revenir au voyage en bus, on enchaîne avec Miramar et avec du recul je pense que ça vaut le coup d’y passer un peu de temps. Quartier résidentiel très mignon, petits commerces, restaurants, jolis petites maisons. Ça fait partie de ce que mes parents ont préférés à La Havane. Je vous le recommande. En bref, un très bon plan qui permet de voir l’essentiel de La Havane bien installés au soleil et même de le reprendre une deuxième fois en bougeant ses fesses cette fois-ci.

Nous le reprendrons après manger pour se balader sur le Malecon puis rentrer à pied par les petites rues. On ne pensait pas s’aventurer à ce point dans le vrai Havane. On s’est retrouvé dans un des quartiers les plus pauvres de la ville et Nico s’est rappelé de l’émission « J’irais dormir chez vous » où Antoine disait que ça craignait. On se met à coller 2 autres touristes pas plus rassurés et on arrive sains et saufs. Des centaines de personnes dehors laissant leurs portes entrouvertes ce qui nous montrer à quel point c’est la misère. On se demande ce qu’on fout ici affichant notre richesse et notre curiosité pouvant paraître malsaine.