Hotel à Belle-ile-en-mer
Vacances d’été 2019 terminées depuis déjà plus d’un mois, j’ai des envies de Bretagne, de longs week-ends ressourçants. Et envie de raconter nos derniers voyages bretons. On poursuit notre périple. Après Saint-Malo, Mont Saint-Michel, Perros-Guirec / Ploumanac’h, Belle-Ile-en-Mer.
On est conquis par le charme de la Bretagne. Son air vivifiant, ses falaises, son eau cristalline et son calme. J’ai le sentiment que là-bas, les gens sont plus zen, parlent moins fort, prennent leur temps.
A la base, on visait Quiberon mais l’idée de se retrouver sur l’île en face nous a paru sympa. Toute la semaine avant de partir, j’avais en tête en boucle la chanson de Laurent Voulzy, souvenir de jeunesse. Je pensais que la seule ville était le Palais donc en réservant à Sauzon, je pensais pouvoir profiter de toute l’animation de l’île. Comme à Cuba où je pensais avoir réservé à Guanabo beach alors qu’en réalité j’avais réservé à Montecorales, une des villes de la province de Guanabo. Comme si Bell-Île-en-Mer se résumait au Palais et Guanabo à sa plage. Je sous-estime ces destinations. On ne verra Le Palais qu’au débarquement et à l’embarquement du ferry entre Quiberon et Belle-Île.
Au moment de taper l’adresse de l’hôtel dans le GPS, j’ai de suite mieux compris les interrogations de la gérante du gite. A plusieurs reprises, lors de nos communications email et sms, elle nous demande si on arrive bien en voiture, je lui réponds que non. Compte-tenu des tarifs du bateau, 160 euros aller-retour pour embarquer avec, on décide de la laisser à Quiberon et de se débrouiller sur place. Constatant que l’hôtel est beaucoup plus loin que je l’avais imaginé et surtout pas de navette après 22h et très peu de taxis, on a été obligé de l’appeler pour qu’elle vienne nous chercher tels des enfants et on s’est fait engueuler comme tels. Très surprenant à plus de 30 ans. Elle nous dit qu’un taxi se réserve, qu’on n’est pas en métropole et que ce sont des tarifs normaux. Le trajet nous semble une éternité, on se demande ou on va. Route pas éclairée, on s’enfouit au milieu de nul part. Au moment de rouler sur une énorme montée, elle nous suggère de louer des vélos sur 2 jours et d’aller au feu d’artifice du 14 Juillet au Palais à vélo, on lui répond direct que ça ne sera pas possible. On découvre enfin notre chambre.
Soulagement, l’endroit est paisible, collé à un golf et tout près de la pointe des Poulains et donc la mer. On passe une bonne nuit au calme. Sentiment de se trouver à la campagne, à la mer. On se réveillera trop tard pour prendre le petit-déjeuner au restaurant à coté donc on prendra seulement un jus de fruit et un grand café, en terrasse avec vue dégagée sur l’horizon. La journée commence bien. On l’enchaîne avec la location de vélo. Mais comment se rendre au magasin de location ? On se met à marcher, on se dit qu’après ce sera beaucoup plus simple grâce à notre vélo électrique. Quelques mètres plus loin, une femme nous propose de nous prendre en stop, on accepte. On est tellement étonné par ce manque de moyens de transport public, que comme la veille au soir, on se renseigne, et c’est reparti pour « On n’est pas en métropole ».
Décidément, on n’est pas en métropole et on est soit chez les bourges qui ont leur voiture ou ont réservé un taxi qui s’adaptera au programme de leur journée, soit chez des hyper sportifs gravissant toutes les montées à vélo. Arrivés au magasin, ce sera vélo classique car une bande filles a pris tous les vélos électriques. Est-ce que ça changera vraiment quelque chose à la suite des événements ? On se balade au hasard, je serais obligée de finir quelques montées à pied. On fait notre pause restau le midi. Puis on le reprend mais pour rentrer faire une pause à l’hôtel. Comme c’est notre seul moyen de locomotion et qu’on désire retourner à Sauzon le soir.
On fera une petite balade sur la pointe des Poulains sans visiter le manoir de Sarah car c’est le programme du lendemain. Belle surprise, on atterrit sur une magnifique plage à l’eau turquoise paradisiaque par sa mini plage telle un passage entre deux mers. Pas de maillot de bain donc je décide de me mettre en soutien-gorge, ça passera totalement inaperçu. Décontraction totale, ça aurait été de la dentelle et non une brassière, je ne l’aurais pas fait. On a de la chance que notre hôtel se trouve à l’endroit le 2ème plus intéressant de l’île, voire le premier n’ayant pas vu Le Palais. Du bonheur dans la malchance. Si on avait décide de loger au Palais, on aurait eu le même problème pour aller visiter la Pointe des Poulains.
On est le 14 Juillet, on croit encore assez aux transports public pour espérer aller en bus au Palais de Sauzon pour assister au bal et feu d’artifice. Après avoir rendu les vélos, on se dirige vers l’arrêt de bus, il faut attendre plus d’une demi heure, on y renonce et on reste à Sauzon pour la soirée. Peut-être y aura t-il quelques animations estivales … On retourne au restau du midi qu’on a adoré. Ensuite, obligés de rentrer à pied. Mais sous un magnifique coucher de soleil. Tout de même dangereux de marcher au bord de la route à la tombée de la nuit. On aura notre feu d’artifice au milieu du golfe, perchés sur un dôme, 3 en même temps, un de chaque commune avoisinante en bonus. Bon, on voyait pas grand chose. C’était marrant de se coucher à terre quand le personnel de l’hôtel sortait pour rentrer chez eux.
Le lendemain, on n’a pas renouvelé la location de vélo, on en profitera pour explorer davantage le domaine et l’histoire de Sarah Bernhardt. Le soir, c’est l’heure de partir, on prendra la fameuse navette cette fois-ci en vérifiant bien les horaires en avance. Après le voyage en bateau, on retrouve la canicule de la METROPOLE. Je conseille vivement de réserver les cottages du Golfe. Très bonne adresse. On pense y retourner mais à plusieurs pour économiser les frais de voiture. Selon moi, c’est une très belle île très sauvage, tout en relief et assez vaste pour y passer plusieurs jours sans s’ennuyer. La question que je me pose encore, « Pourquoi Laurent Voulzy parle de Singapour dans sa chanson ? ».
Au même endroit, se trouve un restaurant appelé « La ferme de Sarah »que nous n’avons pas testé.
Adresse : route des Poulains – 56360 Sauzon