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Après 8 mois sans vacances, des dizaines de collègues en congés à tour de rôle, c’est enfin mon tour. Elles n’ont jamais été aussi attendues. Ce sont même des RTT / congés payés posés en tant que salarié en CDI pour la première fois de ma vie.

D’habitude, c’est en intérim sans solde et à négocier. La veille de partir, j’ai souri toute la journée au travail. Nous n’avons pas eu ou pris le temps de faire un programme, nous nous lançons sans préparation dans l’inconnu hormis les casas. Quelle excitation. Mais on le regrettera plus tard.Tellement on est crevé et envie de s’épargner de la fatigue inutile, on prend un TGV allant direct à l’aéroport. Pas beaucoup d’attente arrivés là-bas en comptant le temps qu’on a mis à trouver un distributeur pour retirer tout le cash dont nous aurons besoin. Le vol de 10 heures se passe plutôt bien, on a 3 places pour 2. On part à 14h30 de Nantes et on arrive dans les environs de 19h à la Havane. Le temps s’est arrêté le temps du décalage horaire de 6 heures.

On nous avait bien dit de ne faire appel qu’aux taxis jaunes officiels des kiosques dans le hall de l’aéroport. Mais nous, fatigués et impatients, voyant un chauffeur de taxi discuter avec un flic puis nous attendre au distributeur comme si on avait réservé, on tombe dans le panneau et partons avec lui vers une autre sortie isolée. Un peu flippant. On fera le voyage avec lui « le rabatteur » et son chauffeur. Encore plus flippant qu’ils soient 2, tellement inhabituel. On se dit qu’il y en a un pour nous tenir et l’autre pour nous frapper. Toujours compliqué de savoir quand ils sont dans le hall et non a coté de leur voiture jaune.

Ça ne sera que le début des arnaques. Ils se perdront dans le vieux Havane où se trouve normalement notre casa. Ça nous a permis de découvrir les environs bien installés au fond de notre siège. On remarque qu’il y a énormément de monde dans la rue. Ce n’est pourtant pas la canicule qui empêche de dormir. Des jeunes jouent au Baseball avec des canettes dans notre rue. La première pensée « Vont-ils faire ça toute la nuit devant notre chambre ? « . L’hôtel est finalement situé au 2ème étage. Il y a une casa par niveau.

On se présente mais problème, la dame ne trouve pas mon nom sur la liste. Obligée de dire inquiétée « Podemos haber une otra habitacion? ». Elle appelle sa responsable devant surement habiter à 2 pas. On se voit attribuer la chambre au fond du couloir et elle n’est pas coté rue. Ils nous attendaient que pour le lendemain. Une fois les bagages déposés, nous filons sur le toit boire un mojito comme ils nous l’ont proposé. Avant, vérification de notre identité par une personne envoyée par le gouvernement alerté de notre arrivée.

On constatera le lendemain matin qu’en plus d’être juste en dessous de terrasse  où ils font la fête, on est aussi à coté de la cuisine où les gens prennent leur petit-déjeuner dés 7h du mat. Autre point faible : la poubelle où nous devons jeter le papier toilette ne sera pas vidée. Ce sera comme ça partout en raison de leurs canalisations chaotiques. Le lendemain, on assistera à une remontée d’égout générale dans tout le centre-ville. Mais parfois, comme à Vinales, le personnel propose de la vider tous les jours. Egalement très faible jet dans la douche et odeur de l’eau étrange, ce qui nous conforte dans l’idée qu’il ne faut pas la boire. Mais on ne vas pas à Cuba pour un séjour tout confort et calme, surtout dans une grande ville comme La Havane réputée pour son ambiance salsa et son authenticité.

La casa est super bien située, la literie est correcte et les fruits du petit-déjeuner très bons. De plus possibilité d’acheter des bouteilles d’eau au bar. Sans oublier leur disponibilité pour répondre à nos besoins comme appeler un taxi même la nuit en les rejoignant en soirée sur le toit ou attablée devant notre porte. Il faut dire qu’ils avaient l’air jeunes. Je pense qu’à La Havane, cette casa est bien classée. On n’a juste pas eu de chance sur l’emplacement de la chambre. D’après ce qu’on a pu entrevoir des portes ouvertes de leurs maisons, le confort semble meilleur pour les touristes. D’où la différence à faire entre les casas particulares où vous logez chez l’habitant dans leur intimité et les casas-hôtels comme celles-ci. Forcément, plus la ville est importante, plus il y a promiscuité et donc nuisances.

Je recommande Casa Habana mais pensez-bien à leur rappeler la date de votre arrivée. Si vous voulez avoir la garantie de votre sommeil et d’une salle de bain normale, réservez dans un des grands hôtels de la place des cars « Parque central » ou « Ingletaria » mais vous manquerez en authenticité cubaine.

Adresse : 209 La Habana – Cuba