20190625_115653

Ici, tout commence. Nous ne sommes que de passage. Etrange d’appeler quelques jours dans les villes paradisiaques de Venise et Murano, une « escale ». Objectif : Slovénie, plus de choses à faire, moins de monde et moins chaud. Toutefois, une activité à faire : la visite d’une soufflerie. Souvenir de ma colo en Italie de mes 16 ans à Murano, Venise et Turin dans des auberges de jeunesse. Cependant, nous nous sommes contentés d’aller dans les boutiques, de flâner. Dans les rues, il n’y a que des figurines en verre en vitrine et des spritz sur les tables des bars. Cela créé un joli mélange de couleurs. Il est vrai que l’orange des spritz ressemble à celui des sculptures en verre orange vif et brillant. Translucide. Toutes ces couleurs ont le gout des vacances pendant lesquelles on voit la vie en rose. Pour la voir dans le verre, il faut plutôt commander un cosmopolitan ou un sex on the beach.

Après cette vue d’ensemble, revenons au déroulé des opérations. Pour aller à Murano, il faut prendre le bateau à l’aéroport mais à l’autre bout. Un très long tapis roulant qui parait infini. Après avoir débarqué du bateau, nous allons en direction de l’hôtel. Une bonne marche post avion très désagréable. J’adore voyager mais après avion – recherche de l’hôtel – douche. J’assume ce que ça comporte de voyager car le résultat vaut la peine de ces efforts. Dans ce cas-là, en plus de la fatigue du vol, il y avait la chaleur accentuée par le portage des bagages.

Belle surprise en arrivant à l’hôtel, on découvre une famille de chats que N m’interdit de toucher. Il y a à peine 2 ans, je n’aimais pas les chats et ne voyais pas l’intérêt d’en avoir chez soi. Jusqu’à l’arrivée de Wiwi sur mon balcon à Saint-Herblain. La maitresse de la maison au bout de la rue et au bord de l’eau nous accueille tout sourire et nous propose direct un spritz voyant qu’on était déshydraté. Avant cela, elle nous a donné des conseils qu’une application a traduit en français. Communication à 4, nous – elle – le téléphone. Nous le dégustons sur une terrasse paradisiaque, telle nos rêves. Vis-à-vis avec le large. La douche peut attendre dans ces conditions. On prendra un second spritz avant de prendre la navette pour Venise.

Maintenant, on peut citer la chanson « Pas essentiel » de Grand corps malade pour décrire ce que c’est devenu de flâner dans les rues : « M’arrêter un instant, regarder l’ciel. Le soleil sur les toits, posera ses reflets d’or. J’avis kiffer voir ça, vu qu’c’est pas essentiel. Regarder les gens, renaitre au pluriel. J’vais parler en silence et sourire à haute voix. J’peux pas faire ça longtemps, vu qu’c’est pas essentiel … « Et pour décrire ce que c’est devenu de trinquer « … On va lever notre verre à c’qu’est non essentiel. Puisque la vie est succession de superflus. Soyons super fous et superficiels. Protégeons l’futile ».

On lève désormais notre verre en repas de famille à tout ce qu’on a vécu avant, à la vie qu’on retrouvera bientôt, à nos souvenirs. Quand je vois le plaisir avec lequel je rédige, je me dis que tous ces moments étaient essentiels car le bonheur l’est. Ce n’est pas essentiel pendant une courte durée dans un contexte de pandémie, comparativement au reste. Mais il ne faut pas qu’on soit privé de bonheur trop longtemps sinon il y aura des conséquences irréversibles. Nous ne trinquerons plus. Il n’y aura plus de souvenirs, juste une façon de vivre triste. Le bonheur procure la détente, l’imagination, l’évasion psychique, la créativité donc l’élaboration de projets de vie qui rendent heureux à leur tour. Ne pas rester sur un néant sans horizon. Il faut en trainer un engrenage positif.

En revenant de cette journée, on s’est fait piéger sur plusieurs points. Le premier est que l’hôtel est juste en face mais à part y aller à la nage, on est obligé de faire le tour de la ville. 3 ponts à traverser. Je n’aurai pas été contre me jeter à l’eau mais je n’ai pas osé. La prochaine fois, je le fais. On verra les réactions des gens. Un véritable labyrinthe dont l’objectif est de trouver la sortie, l’hôtel en l’occurrence. Selon moi, il manque des passerelles à Muraaaaaaano. Le second point est l’absence d’animation à Murano le soir.

Adresse : Riva dei zàteri – 86/A – 30141 Venezia VE